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7 février 2008 4 07 /02 /février /2008 12:26

Nathan le Sage, de Gotthold Ephraïm Lessing (1779) 
Traduction Dominique Lurcel, mise en scène Laurent Hatat

Un texte qui pose le débat et l’échange comme remparts vitaux contre tous les repliements identitaires toujours générateurs de barbarie. Les personnages "Nathan le juif, Curd le chrétien et Saladin le musulman ne se posent pas comme des archétypes communautaires, mais se reconnaissent comme individus, parents, voisins" (L.Hatat). 

Débat

Le jeudi 10 avril, la représentation est suivie d'un débat Intolérances : quand les idées religieuses séparent les hommes… en présence de Sidi Mohammed Barkat et Philippe Zard

Modalités

Tarif: 11 euros
Si vous êtes interessés, merci d'envoyer un mail à cafejjl@yahoo.fr, avec en objet "nathan le sage". 
Il est possible de beneficier du tarif de 11 euros à toutes les dates: si vous êtes intéressés, merci de nous contacter par mail.

Présentation de la pièce

Le metteur en scène: Laurent Hatat, invité au Théâtre de la Commune en 2005 avec Dehors devant la porte de Wolfgang Borchert et en 2007 avec Dissident, il va sans dire de Michel Vinaver, poursuit dans ses mises en scène une réflexion politique en prise sur l'actualité. C'est par le prisme de grands classiques « apprivoisés » qu'il nous la révèle. Germanophile passionné, il s'attache parmi ces classiques à nous faire entendre les trésors de la littérature allemande aux échos universels. Il récidive pour notre plus grand plaisir avec Nathan le Sage .
La pièce: 1187, Jérusalem, au cœur du chaudron brûlant allumé par les Croisades. Le sultan Saladin, nouveau maître de la ville, respectueux de la foi de chacun, musulmans, juifs et chrétiens, combat les Templiers qui tuent en invoquant Dieu, ce qui ne peut trouver grâce à ses yeux, mais en épargne un. Et Jérusalem bruit de rumeurs. Le jeune Templier erre, mélancolique, et sauve des flammes, fait inouï, une jeune femme juive, fille du marchand Nathan le Sage. La « folle » journée peut commencer… En réunissant les destins séparés de ces trois hommes, Lessing, en 1779, élève la tolérance religieuse et l'amour du prochain au rang de suprême vertu et bouscule les représentations de son temps (et du nôtre ?). Ce drame que Goethe tenait pour « une des plus hautes créations de l'humanité », par la chaleur humaine et la fraternité qui l'animent, reste vivant et terriblement actuel. Laurent Hatat souhaite, en écho à certains débats sensibles d'aujourd'hui, porter haut la puissance de ce conte philosophique aux accents orientaux, cette parabole du vivre ensemble, ce théâtre de la parole, ouvert, urbain. Un mot du metteur en scène: C'est aujourd'hui, dans un pays où les races et les religions s'entremêlent tant bien que mal. Dans une ville où les mots permettent encore d'exprimer les conflits, parfois pour les régler, parfois pour les masquer. Dans un quartier où, quoi qu'on en dise, ça ne flambe pas tous les jours, mais où la violence reste dans toutes les têtes. La rue, le coin d'une ville, où l'on tente de vivre ensemble. Bref, c'est chez nous, place de Jérusalem, devant le parking du Prisu. Dans ce quartier, c'est l'endroit où l'on se côtoie. Il y a des Beurs, des Blancs, des Blacks, des filles, avec ou sans voile, et des gars, jeunes ou moins jeunes. Dans cet endroit, une fable se joue, un conte ancien : Nathan le Sage . On y verra l'anecdote éternelle, travail de Sisyphe, de ceux qui tentent de se rencontrer malgré leurs différences, la comédie brûlante des jeunes amoureux et le fracas de la grande histoire qui menace de tout engloutir. Ici, Nathan le juif, Curd le chrétien et Saladin le musulman ne se posent pas comme des archétypes communautaires, mais se reconnaissent comme individus, parents, voisins. Les identités sont multiples, riches, vivantes et l'on peut se prendre à espérer. Mais la réalité, notre réalité faite de violence, rôde autour des émouvantes retrouvailles. L'incendie menace encore. Les propos du patriarche appelant au meurtre du Juif, l'évocation de la destinée horrible de la famille de Nathan donnent un sombre écho à notre XXe siècle sanglant. Mais au détour des scènes, la beauté du propos philosophique se dégage comme de larges et lumineuses perspectives et l'élégance joueuse de la fable reste au premier plan. Le théâtre, à nouveau, se fait point de départ de la discussion, la question du vivre ensemble est au centre de la démarche. Laurent Hatat

Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le site du théâtre de la Commune: http://www.theatredelacommune.com 

Lieu et accès 

Lieu: Théâtre de la Commune. Centre Dramatique National d'Aubervilliers 2 rue Edouard Poisson. BP 157. F 93304 Aubervilliers cédex tel: 01 48 33 16 16. fax: 01 48 34 35 55. E-mail: info@theatredelacommune.com Accès
Voiture : par la Porte d'Aubervilliers ou de La Villette puis direction Aubervilliers centre (parking gratuit).
Métro : dir. La Courneuve, arrêt Aubervilliers Pantin 4 Chemins. puis bus 150 ou 170 ou marcher 10 minutes. Bus : 150 ou 170, arrêt André Karman / 65, arrêt "Villebois-Mareuil".
Navette du théâtre: Le Théâtre de la Commune met à votre disposition une navette retour gratuite du mardi au samedi – dans la limite des places disponibles. Elle dessert les stations Porte de la Villette, Stalingrad, Gare de l'Est et Châtelet.

Pour prolonger

La traduction de Dominique Lurcel est parue en poche aux éditions Folio Théâtre, avec une préface et un dossier contenant: chronologie de l'oeuvre de Lessing, gestation et accueil de la pièce, mises en scène en France, bibliographie, etc...

Dossier sur theatronline à l'occasion de la présentation de la pièce au théâtre Sylvia Montfort en 2005:
http://www.theatreonline.com/guide/detail_piece.asp?i_Programmation=13128

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