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23 février 2008 6 23 /02 /février /2008 13:22

Adam Rayski est mort le 12 mars 2008 à l'âge de 95 ans.

 


Naissance et engagement
Né Abraham Rajgrodski le 14 août 1913 à Bialystok
Fils de petits commerçants
Engagé dès 16 ans dans l'action révolutionnaire
Adhère aux Jeunesses communistes de la "Russie blanche occidentale".

Paris, 1932
S'exile en 1932, à Paris
Apprenti dans la confection et formation de journaliste militant, cours à Sciences Po et à l'EPHE.

MOI, 1933
Membre de la direction de la section juive du PCF appartenant à la MOI (Main-d'oeuvre immigrée).
Chargé de la création du journal en  yiddish, Naïe Presse (Rayski pratique le polonais, le russe, le français et l'allemand) et stagiaire à L'Humanité.


La guerre
Mobilisé en mai 1940 dans l'armée polonaise en France, revient à Paris après la défaite.
Redevient dans la clandestinité l'un des dirigeants de la section juive.
Avril 1941: envoyé en zone sud pour réorganiser la section et s'occuper de l'évasion des communistes étrangers internés dans les camps de Gurs et du Vernet.

Après juin 1941, quand l'attaque allemande contre l'URSS replace les communistes dans une résistance active à l'occupant, en particulier les juifs, revenu à Paris, aidé de sa femme, Jeanne, qui est son agent de liaison, Rayski s'occupe de la presse clandestine qui sensibilise les juifs aux menaces de déportation et cherche à rompre leur isolement en créant, en août 1942, après la rafle du Vél d'Hiv, le Mouvement national contre le racisme, et ses journaux clandestins (J'accuse, Fraternité).

Parallèlement, il sélectionne les militants susceptibles de s'engager dans la lutte armée au sein du 2e détachement des FTP-MOI parisiens - essentiellement juif -, qui sera démantelé par la police en juin 1943. Traqué par la police, il passe, en juillet 1943, en zone sud, où il participe, en janvier 1944, à la création du Conseil représentatif des israélites de France (le CRIF).

Après guerre, Rayski demeure le principal dirigeant de la section juive, devenue Union des juifs pour la résistance et l'entraide, entretenant des relations avec les sionistes. Dès 1946, lors d'un séjour à Varsovie, il renoue avec des camarades de la MOI devenus chefs du service de renseignement militaire et du contre-espionnage polonais.



Pologne

Quitte la France fin 1949
Nommé, avec rang de secrétaire d'Etat, responsable de la presse polonaise.
Démis de ses fonctions, envoyé à Paris en juillet 1957 est arrêté, le 6 octobre 1959, et déféré à la justice militaire pour complicité dans le cadre de l'affaire Hermann Bertelé, l'un des chefs du service de renseignement militaire polonais en France, et condamné à sept ans de prison en juillet 1961. Libéré en mars 1963.
Adam Rayski mène alors une vie anonyme. Salarié d'oeuvres sociales juives, il publie, en 1985, Nos illusions perdues, où, évoquant son itinéraire, il dresse un tableau très critique du communisme, qualifié de "dictature" et de "régime totalitaire".


 

L'Histoire
Entré en contact avec plusieurs historiens auxquels il apporte son témoignage de première main, il participe à l'élaboration du documentaire de Mosco Boucault, Des terroristes à la retraite, puis à Qui savait quoi de l'extermination des juifs (1987), et surtout au Sang de l'étranger (1989) - première esquisse d'une histoire générale de la MOI. Le PC vient de lui rendre publiquement hommage.

(D'après Stéphane Courtois, Le Monde du 20/03/2008)
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18 février 2008 1 18 /02 /février /2008 13:17
A la suite du café JJL du 16 décembre, visite de l'expo "De Superman au Chat du Rabbin". RV a 13h45 devant le Musée d'Art et d'Histoire du Judaisme, 71 rue du Temple, Paris 3e.
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18 février 2008 1 18 /02 /février /2008 12:05
RV samedi 26/01 à 17h45, dans la galerie des 7 parnassiens, 98 bd du montparnasse.
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18 février 2008 1 18 /02 /février /2008 12:02
Dimanche 20 janvier 2008, 12h30, RV devant la brasserie le Lutetia (angle de la rue de Sevres et du Bd Raspail) pour aller dejeuner ensemble a l'occasion des rencontres livres des mondes juifs et diasporas en dialogue, site internet http://www.livresdesmondesjuifs.com/
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18 février 2008 1 18 /02 /février /2008 11:49
Le prochain café JJL aura lieu le 25 mai 2008 à 12h30. 

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18 février 2008 1 18 /02 /février /2008 11:38
EMISSION RADIO Vous pourrez écouter le jeudi 6 mars à 22h15 sur Judaïques FM 94,8Mhz l'émission de radio d'Annie Goldmann d'une demi-heure consacrée au dernier numéro de la revue annuelle "Plurielles" (thème de ce numéro: Le ressentiment): avec le rabbin Rivon Krygier, Philippe Zard et Izio Rosenman. Vous pouvez vous procurer la revue Plurielles N° 13 : thème Le ressentiment (Librairie du Mémorial de la Shoah, Librairie du Musée d'art et d'histoire du judaïsme, librairie Compagnie (rue des Ecole)s, librairie Jonas ( rue Tolbiac).
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18 février 2008 1 18 /02 /février /2008 11:29
France 2 et France 5 proposent un cycle de 6 films sur la Résistance, à partir du lundi 18/02/2008. Deux films sur France2 (lundi 18 et mardi 19, 20h45), et 4 films sur France5 (les vendredis 22/02,29/02,07/03,14/03 a 15h30). Voir le lien suivant pour plus de détails: http://programmes.france2.fr/resistance/
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10 février 2008 7 10 /02 /février /2008 13:56
Vendredi aura lieu la traditionnelle soirée blagues juives de l'Aacce(witz): 14ème Grand Prix international du Witz 2008 le Vendredi 14 Mars à 20h30 au 14 rue de Paradis 75010 PARIS
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7 février 2008 4 07 /02 /février /2008 12:26

Nathan le Sage, de Gotthold Ephraïm Lessing (1779) 
Traduction Dominique Lurcel, mise en scène Laurent Hatat

Un texte qui pose le débat et l’échange comme remparts vitaux contre tous les repliements identitaires toujours générateurs de barbarie. Les personnages "Nathan le juif, Curd le chrétien et Saladin le musulman ne se posent pas comme des archétypes communautaires, mais se reconnaissent comme individus, parents, voisins" (L.Hatat). 

Débat

Le jeudi 10 avril, la représentation est suivie d'un débat Intolérances : quand les idées religieuses séparent les hommes… en présence de Sidi Mohammed Barkat et Philippe Zard

Modalités

Tarif: 11 euros
Si vous êtes interessés, merci d'envoyer un mail à cafejjl@yahoo.fr, avec en objet "nathan le sage". 
Il est possible de beneficier du tarif de 11 euros à toutes les dates: si vous êtes intéressés, merci de nous contacter par mail.

Présentation de la pièce

Le metteur en scène: Laurent Hatat, invité au Théâtre de la Commune en 2005 avec Dehors devant la porte de Wolfgang Borchert et en 2007 avec Dissident, il va sans dire de Michel Vinaver, poursuit dans ses mises en scène une réflexion politique en prise sur l'actualité. C'est par le prisme de grands classiques « apprivoisés » qu'il nous la révèle. Germanophile passionné, il s'attache parmi ces classiques à nous faire entendre les trésors de la littérature allemande aux échos universels. Il récidive pour notre plus grand plaisir avec Nathan le Sage .
La pièce: 1187, Jérusalem, au cœur du chaudron brûlant allumé par les Croisades. Le sultan Saladin, nouveau maître de la ville, respectueux de la foi de chacun, musulmans, juifs et chrétiens, combat les Templiers qui tuent en invoquant Dieu, ce qui ne peut trouver grâce à ses yeux, mais en épargne un. Et Jérusalem bruit de rumeurs. Le jeune Templier erre, mélancolique, et sauve des flammes, fait inouï, une jeune femme juive, fille du marchand Nathan le Sage. La « folle » journée peut commencer… En réunissant les destins séparés de ces trois hommes, Lessing, en 1779, élève la tolérance religieuse et l'amour du prochain au rang de suprême vertu et bouscule les représentations de son temps (et du nôtre ?). Ce drame que Goethe tenait pour « une des plus hautes créations de l'humanité », par la chaleur humaine et la fraternité qui l'animent, reste vivant et terriblement actuel. Laurent Hatat souhaite, en écho à certains débats sensibles d'aujourd'hui, porter haut la puissance de ce conte philosophique aux accents orientaux, cette parabole du vivre ensemble, ce théâtre de la parole, ouvert, urbain. Un mot du metteur en scène: C'est aujourd'hui, dans un pays où les races et les religions s'entremêlent tant bien que mal. Dans une ville où les mots permettent encore d'exprimer les conflits, parfois pour les régler, parfois pour les masquer. Dans un quartier où, quoi qu'on en dise, ça ne flambe pas tous les jours, mais où la violence reste dans toutes les têtes. La rue, le coin d'une ville, où l'on tente de vivre ensemble. Bref, c'est chez nous, place de Jérusalem, devant le parking du Prisu. Dans ce quartier, c'est l'endroit où l'on se côtoie. Il y a des Beurs, des Blancs, des Blacks, des filles, avec ou sans voile, et des gars, jeunes ou moins jeunes. Dans cet endroit, une fable se joue, un conte ancien : Nathan le Sage . On y verra l'anecdote éternelle, travail de Sisyphe, de ceux qui tentent de se rencontrer malgré leurs différences, la comédie brûlante des jeunes amoureux et le fracas de la grande histoire qui menace de tout engloutir. Ici, Nathan le juif, Curd le chrétien et Saladin le musulman ne se posent pas comme des archétypes communautaires, mais se reconnaissent comme individus, parents, voisins. Les identités sont multiples, riches, vivantes et l'on peut se prendre à espérer. Mais la réalité, notre réalité faite de violence, rôde autour des émouvantes retrouvailles. L'incendie menace encore. Les propos du patriarche appelant au meurtre du Juif, l'évocation de la destinée horrible de la famille de Nathan donnent un sombre écho à notre XXe siècle sanglant. Mais au détour des scènes, la beauté du propos philosophique se dégage comme de larges et lumineuses perspectives et l'élégance joueuse de la fable reste au premier plan. Le théâtre, à nouveau, se fait point de départ de la discussion, la question du vivre ensemble est au centre de la démarche. Laurent Hatat

Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le site du théâtre de la Commune: http://www.theatredelacommune.com 

Lieu et accès 

Lieu: Théâtre de la Commune. Centre Dramatique National d'Aubervilliers 2 rue Edouard Poisson. BP 157. F 93304 Aubervilliers cédex tel: 01 48 33 16 16. fax: 01 48 34 35 55. E-mail: info@theatredelacommune.com Accès
Voiture : par la Porte d'Aubervilliers ou de La Villette puis direction Aubervilliers centre (parking gratuit).
Métro : dir. La Courneuve, arrêt Aubervilliers Pantin 4 Chemins. puis bus 150 ou 170 ou marcher 10 minutes. Bus : 150 ou 170, arrêt André Karman / 65, arrêt "Villebois-Mareuil".
Navette du théâtre: Le Théâtre de la Commune met à votre disposition une navette retour gratuite du mardi au samedi – dans la limite des places disponibles. Elle dessert les stations Porte de la Villette, Stalingrad, Gare de l'Est et Châtelet.

Pour prolonger

La traduction de Dominique Lurcel est parue en poche aux éditions Folio Théâtre, avec une préface et un dossier contenant: chronologie de l'oeuvre de Lessing, gestation et accueil de la pièce, mises en scène en France, bibliographie, etc...

Dossier sur theatronline à l'occasion de la présentation de la pièce au théâtre Sylvia Montfort en 2005:
http://www.theatreonline.com/guide/detail_piece.asp?i_Programmation=13128

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6 février 2008 3 06 /02 /février /2008 15:07
Une jjl animera un atelier de cuisine judéo-espagnole le samedi 05 avril 2008 a 19h, dans le 14ème arrondissement à Paris (Métro Plaisance ou Pernety). Il sera suivi d'une dégustation d'autres spécialités des judéo-espagnols exilés, accompagnée de l'indispensable verre de raki, et vin.

PAF: 5 euros

Inscription en envoyant un email avec objet "atelier cuisine" à l'adresse suivante: cafejjl@yahoo.fr

Vous trouverez ci-apres le descriptif de l'atelier. 


ATELIER DE CUISINE JUDEO-ESPAGNOLE : LES BOREKAS 

1492. Au moment où l'Espagne lance ses caravelles à la découverte du Nouveau Monde et où elle achève la Reconquista sur les Maures, elle parachève le travail de l'Inquisition en chassant ses Juifs. Les Juifs étaient présents dans le pays depuis 1400 ans, leur droit au retour en Espagne ne sera promulgué qu'en 1924. Au cours d'un long processus qui comprend les dates marquantes de 1391 (massacres de Séville) et de 1480 (institution de l'Inquisition) , et dont le décret d'expulsion de 1492 est la date radicale, les Juifs ont le choix entre conversion et exil. Certains sont convertis de force mais continuent de professer leur foi en secret: le terme "marranes" qui est une injure ("cochons") confond dans l'Espagne d'alors ivre de "limpieza de sangre" (pureté raciale) ces Crypto-Juifs, c'est à dire les Juifs du secret, et les Juifs sincèrement convertis au catholicisme. La majorité choisit l'exil: vers Bordeaux, l'Europe du Nord, l'Italie, Serbie, Croatie, Macédoine, Crête, Rhodes, Grèce, Bulgarie, Turquie, le Maghreb, le Moyen-Orient, les Amériques. Ces Juifs de Séfarad, qui se sont enrichis à la rencontre de deux mondes (le monde chrétien et le monde musulman), ont en commun une fidélité têtue à leur culture et à leur langue, aujourd'hui restituée par l'amour des descendants. C'est l'un des mets les plus emblématiques de la cuisine des Judéo-Espagnols exilés dans les Balkans que cet atelier propose de découvrir ou de redécouvrir. Si leur forme rapelle les empanadas espagnoles, et leur nom peut se rapprocher du mot turc "börek", ces petits chaussons festifs (shabbat, rosh hashanah, kippour, pourim), qui se servent tièdes ou froids, sont cependant spécifiques aux communautés judéo-espagnoles des Balkans. Chacun conserve souvent jalousement sa propre recette de la pâte des borekas, qu'on peut préparer salées (ce que propose l'atelier) ou sucrées (en particulier à Pourim). Si le maître ou la maîtresse de maison aura été assez patient, si elles auront été formées assez petites, si elles auront régalé les papilles, elles gagneront le petit nom de "borekitas".
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